Un fan de STRIDA au Luxembourg nous fait partager son expérience.
A première vue le vélo ne ressemble pas à quoi que ce soit de connu. Pour autant cela fait maintenant plus de 30 ans depuis que Mark Sanders, le créateur de cet objet, commercialisait sa première mouture.
Voici la version SX. Celle-ci est mienne depuis maintenant près de deux mois. La gamme STRIDA en Europe se divise en plusieurs versions. La version LT avec des roues de 16 pouces pesant moins de 10 kilos, la version SX avec ses roues de 18 pouces, une version 16 pouces avec 3 vitesses et enfin une version entièrement en fibre de carbone. En dehors des éditions spéciale (STRIDA MAS ou 30th anniversary par exemple) ces 4 versions constituent le cœur de la gamme européenne.
Les caractéristiques techniques de cette version sont les suivantes : roues jantes à rayon 18 pouces, pneus Schwalbe Kojak slick. Poids 11kg. Transmission par courroie (kelvar). Monovitesse. Freins à disque. Cadre tout alu.
Pour beaucoup le STRIDA c’est avant tout un design. Clivant certes. On aime où on déteste. Pour ma part j’adore. Au-delà de l’aspect délire de designer, c’est un aussi une pièce d’ingénierie extraordinaire. En effet, la particularité de ce vélo réside dans son mode de pliage. Il est facile de constater que la très vaste majorité des vélos pliables disponibles sur le marché forment, une fois plié un petit paquet. Si le volume est bien contenu, leur transport une fois replié ainsi que les nombreuses charnières inhérentes à leur cinématique de pliage n’en font pas les compagnons idéals des voyageurs multi-modals. En effet, transporter un cube de 10 kilos n’est vraiment une chose aisée vous en conviendrai.
Le STRIDA permet quant à lui, de descendre du vélo, de le replier et de sauter dans un train approchant, le tout en moins de 10 secondes, et, plus important, cette opération est réalisable à tous les coups, tout en ayant à peine le besoin de s’arrêter de marcher. Le coup de génie réside dans la géométrie particulière du vélo qui, grâce à une charnière unique, permet de transformer le vélo en bagage long et fin que l’on pousse sur ses deux roues. L’empreinte au sol est minime et fait la joie de votre serviteur et de ses voisins de fortune lorsque le train est bondé. Le vélo peut être rendu encore plus compacte si l’on perd 10 secondes de plus à replier les poignées et les pédales. Cela rend le chargement dans le coffre d’une voiture nettement plus aisé. Pensez à une poussette canne. Le vélo possède en outre de nombreux petits détails qui facilitent la vie tels qu’un aimant dont la force est réglable et qui permet de maintenir les deux roues cotes à cotes tout en les laissant tourner. Ou bien des petites lanières qui viennent bloquer les leviers de frein et permettent de maintenir le vélo en position debout contre un mur. Il reste toujours possible de porter le vélo au cas où, en le prenant sous la selle. Son poids reste tout à fait comparable à celui de ses concurrents. Pour monter une volée de marche, c’est pratique. Et n’oublions surtout pas sa courroie de transmission, qui n’ayant pas besoin d’être graissée ne tache pas les pantalons. Pratique pour aller au travail.
Si je parle souvent de train c’est bien parce que c’est dans les transports en commun que ce vélo brille le plus. Changer de métro, de rame, de quai, déplier le vélo, rejoindre la station la plus proche devient un jeu. Et le tous le regard amusé du public car sachez-le, la cinématique particulière de son pliage/dépliage en étonne plus d’un.
Niveau confort, soyons honnête. Ce vélo n’a pas la prétention à remplacer un vélo plus conventionnel avec un cadre sport ou bien des vitesses. Les petites roues seront toujours moins confortables sur routes dégradées comparées à des roues de taille traditionnelle. Mais on n’achète pas ce vélo pour cette raison. On tombe amoureux de son design, de son ingéniosité, de sa praticité, de sa maniabilité. J’ajouterai qu’ayant à plusieurs reprises fait le trajet de 18km qui me sépare mon lieu de travail de mon domicile et, profitant d’une météo clémente, j’ai pu sans problème particulier utilisé le vélo. Le coté monovitesse n’est pas un problème si tant est que les cotes soient raisonnables. Pour ma part, je mesure un mètre soixante treize pour soixante cinq kilos auxquels il faille ajouter 10 kilos de plus pour les affaires que je transporte. Aucun problème.
Une dernière chose, le vélo attire l’attention. Vous vous ferez des copains. Et si comme moi vous avez toujours préférer les sièges du fond du bus, ou les bancs de classes tout au fond, ce vélo vous propulse sur le devant de la scène. Tout le monde vous regarde. Va falloir vous habituer. D’autant que de nombreux modèles viennent avec des couleurs pétillantes.